Nos os vont-ils se réparer plus vite ? Publié le 07/12/2020 à 11h30, modifié à 12h03 Par Eléonore Solé - Rédactrice scientifique. Des chercheurs américains ont retracé la formation moléculaire des os et d'autres tissus durs, comme l' émail des dents. Leur étude, publiée dans Science Advances, « fournit de nouvelles preuves de la façon dont les minéraux s'organisent et se transforment en matériaux osseux », s'enthousiasme Reza Shahbazian-Yassar, l'un des auteurs. Elle ouvre la voie à la mise au point de nouveaux traitements médicaux qui guériraient plus rapidement les os ou les caries dentaires. Pour cela, les scientifiques ont utilisé un appareil spécifique permettant de surveiller les réactions chimiques à la plus petite échelle. Ainsi parés, ils se sont penchés sur une solution de salive artificielle et en ont capturé le processus de minéralisation, c'est-à-dire la formation directe et indirecte de cristaux d'hydroxyapatite -- l'hydroxyapatite est le principal composé minéral des os et de l' émail dentaire, notamment -- grâce au calcium et au phosphate présents dans la salive. Etonnant, n'est-ce pas ? « Nous avons trouvé des preuves que ces voies coexistent simultanément », défend Reza Shahbazian-Yassar. Ce chercheur explique qu'en comprenant « comment les matériaux d'hydroxyapatite se nucléent [phénomène où les premiers germes cristallins apparaissent, ndlr] et se développent sur des matrices de phosphate de calcium amorphes », un pas supplémentaire a été franchi vers le traitement et la prévention des maladies osseuses. Reste à savoir comment certaines substances affectent le processus de minéralisation. À l'âge adulte, le corps humain comporte 206 os. © Lifeking, Adobe Stock Source Futura Sciences.