Source : Science et Avenir Les dernières actualités de la recherche contre le cancer sont présentées pour Sciences et Avenir et en exclusivité par le Pr David Khayat, chef de service de cancérologie à la Pitié-Salpêtrière. Des chercheurs ont annoncé avoir développé un test urinaire capable d’analyser avec précision les marqueurs génétiques issus des tissus cervicaux et ainsi détecter tout cancer du col de l’utérus. Les scientifiques de l’Ecole de Médecine de Baltimore ont rapporté que leur test urinaire, basé sur des marqueurs génétiques, montre une sensibilité de plus de 90% pour l'identification des néoplasies intraépithéliales (lésions précancéreuses du col utérin). Il se base sur la détection de trois fragments génétiques (FKBP6, INTS1 et ZNF516) associés au cancer ou à des cellules d'apparence anormale précancéreuses, couplée à la détection du gène du papillomavirus humain HPV16-L1.Selon les auteurs, ce test urinaire détecte non seulement l'ADN cellulaire humain altéré par des changements précancéreux mais aussi l'ADN du HPV, virus sexuellement transmissible et présent dans 80 % des cancers du col de l’utérus. « Si d'autres études confirment ces résultats, ce dépistage urinaire serait un moyen rapide et peu coûteux de déterminer si une biopsie du col de l’utérus est justifiée, ou si une simple surveillance suffit », expliquent les auteurs. D’autant que des études antérieures suggèrent que plus de 50% de ces biopsies sont inutiles et peuvent entraîner douleurs, inquiétudes, infertilité et coûts de santé accrus. Les précédentes chroniques du Pr Khayat :- Le sport, un puissant allié contre le cancer du col de l'utérus- Cancer du col de l'utérus : le vaccin contre le papillomavirus fait ses preuves- ETATS-UNIS. Hausse des cancers liés à une infection au papillomavirus